Cocobanger | Pohjala | 12.5° | Imperial - Russian Imp. Stout

Tout d’abord et sans rapport avec la bière, j’engage tout le monde à opérer une déconnexion d’avec les portables. Cette addiction que je constate chez la plupart des jeunes « de 7 à 45 ans (approximativement) est désastreuse : pour nos libertés (nous nous inféodons aux sociétés de tech), nos relations interpersonnelles, notre épanouissement intellectuel et spirituel (nous vidons notre cerveau et notre âme en même temps que nous alimentons les revenus des sociétés susmentionnées). Cette addiction est une conséquence de la vacuité de nos vies et elle la renforce.

Cela étant dit (?!?), je reviens à la bière.

Le dégoût, c’est la première impression que j’ai eue en découvrant cette bière. Confirmée par la 2ème puis 3ème gorgée.
À dire vrai, j’ai acheté cette bière sans avoir conscience qu’elle était parfumée à la noix de coco.
Et puis, après avoir insisté (j’en ai acheté plusieurs), l’impression initiale (de dégoût) s’est nuancée puis même inversée et j’ai fini par trouver cette bière… intéressante (mais c’est peut-être le pire des compliments, celui qu’on adresse à une expo d’art contemporain pour éviter de reconnaître qu’on n’a rien compris ni ressenti). Intéressante, oui, c’est assuré car l’équilibre entre saveurs est réussi (j’avais été déstabilisé par ce goût de noix de coco auquel je ne m’attendais pas). Mais bonne finalement, et même agréable si l’on est prêt à surmonter ses réticences initiales, ses a priori (je n’aime pas les bières aromatisées, aux fruits en particulier).
C’est une bière originale assurément et réussie qui conserve, malgré la noix de coco, l’amertume que je recherche prioritairement dans la bière. L’amertume mais aussi la densité (elle est « épaisse » ; je ne sais pas si c’est ainsi qu’on dit)